Vincent Schmitt

Vincent Schmitt


« Je suis né en 1976 en Alsace, à Mulhouse. Après des études de cinéma et audiovisuel en Lorraine, je deviens chef-monteur pour la télévision et le cinéma. Si ce métier de raconteur d’histoires comble mes aspirations à l’expérimentation, au collage, au récit en images, il reste dans son exercice habituel très sédentaire. Cela en revanche ne correspondait pas à mes envies d’ailleurs, de rencontres, de découverte des autres. Depuis maintenant plus de 20 ans, j’ai donc oeuvré à mélanger le fait de faire des films et de voyager. Monteur pour des opéras ou des ballets en Autriche, à Paris ou en Angleterre, pour des documentaires à Berlin, dans le Wyoming ou aux 4 coins de la France, cadreur ou réalisateur de mes propres projets au Vietnam, à Malte, dans ma propre cuisine ou mon jardin.

Lorsqu’en 2003 on me propose de partir pour 2 mois faire du montage au Burkina Faso, à Ouagadougou, je n’hésite pas un instant. C’est la première fois que je pose le pied sur ce continent et jusqu’à ce que le chaos installé par les terroristes ne gagne le pays, à partir de 2015, il ne se passera pas une année sans que je retourne au Burkina, une ou plusieurs fois, avec mes carnets en poche.

 

Cette histoire commune entre le cinéma et le Burkina trouvera son apogée pour moi avec la réalisation en 2014 d’un documentaire de long-métrage intitulé « Farafin ko, une cour entre deux mondes ». Pour ce film qui propose une plongée dans une cour familiale traditionnelle nous ferons, moi et mes co-auteurs, 4 séjours en complète immersion dans « le pays réel ». Ce sera l’occasion de nourrir ma gourmandise et ma curiosité des gens comme des plats et de continuer à remplir mes carnets, d’histoires de rencontres, de recettes, de noms de sauces ou de mets auxquels j’ai goûté. Au pays des hommes intègres plus que dans beaucoup d’endroits la nourriture est au centre de la vie, de la culture et des préoccupations. On n’y rencontre vraiment une personne qu’autour d’un plat de riz ou de to et comme le dit le proverbe, « Quand on mange dans le même plat, on ne peut pas se faire de mal ». V.S.

 Vincent Schmitt après des études de cinéma devient chef-monteur (Océans, césar 2011 du meilleur documentaire, La panthère des neiges sélectionné à Cannes en 2021).  Voyageur curieux, notamment en Afrique il réalise un documentaire long métrage « Farafin koune cour entre deux mondes » en 2014 à Bobo Dioulasso. Ses notes, ses films et ses photographies prolongent ses voyages. 



Aux Ateliers d'Argol

 

Dumuni kê


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